L’ancien ambassadeur
Mouldi Sakri nous a quittés pour un monde meilleur
(Traduction en français ci-dessous)
(English translation below)
تعرفت على أخي سي المولدي سنة 1979 لما التحقت للعمل بوزارة الشؤون الخارجية وبالتحديد بادارة الشؤون القانونية ووجدته قد سبقني اليها منذ سنة او سنتين.
وقد نشأت بيننا صداقة لم يزدها الفراق الا متانة. فرغم تعيينه بالعاصمة النيجيرية
نيامي سنة 1982 وإلحاقي بسفارتنا بالجزائر العاصمة سنة 1983، استمر
التواصل بيننا بالمراسلة او بالإلتقاء في العطل حتى جمعتنا الصدفة من جديد
سنة 2006 حين عينه الوزير على رأس الادارة العامة لافريقيا التي كنت اشتغل بها
منذ سنة بصفتي مديرا للعلاقات المتعددة الاطراف مع القارة السمراء.
ورغم قصر الفترة التي قضيناها معا في الادارة المركزية والتي لم تتجاوز السنة الواحدة،
الا انها كانت من اجمل فترات حياتي المهنية.
فلم يكن سي المولدي رئيسي المباشر بقدر ما كان أخي وصديقي
الذي زادت معرفتي به في تلك الاثناء فاكتشفت فيه قوة العزيمة والكفاءة العالية
وعمق التفكير فضلا عن الأخلاق الحميدة وحسن المعاشرة وصفاء السريرة ونقاء القلب
والطيبة اللامتناهية وحب الخير للغير وقد زادتنا المهام العديدة التي أديناها معا لمختلف
الدول الافريقية لُحمة ومودة وتقديرا واحتراما.
وبعد خروجنا إلى التقاعد، استمرت علاقاتنا بنفس القوة ولم تتأثر إلا بالمسافة الجغرافية، حيث كنت أقيم بتونس العاصمة بينما كان سي المولدي قد استقر بداخل البلاد. وخلال اللقاءات القصيرة التي جمعتنا في تونس أو المنستير حيث استقر أخيرًا ، لم يخبرني أبدًا بالجرح العميق الذي كان يشعر به جراء ما لحقه من أذى ونكران للجميل من قبل الوزارة وهو ما اكتشفته لاحقا بعد أن أرسل لي مذكراته(*) للاطلاع عليها قبل نشرها.
رحم الله أخي سي المولدي وأسكنه فسيح جنانه وألهم أهله وذويه جميل الصبر
والسلوان.
وفي ما يلي مقتطف من المقال الذي نشرته مجلة « ليدرز » إثر رحيل أخينا سي المولدي ويمكن الاطلاه على المقال كاملا بالضغط على الرابط أدناه.
طارق لطيّف
المشرف على موقع الواب "تونس الجميلة"ـ
تونس في 14 ديسمبر 2022
أدراج الرياح - مسيرة حياة دبلوماسي تونسي *
دار نقوش عربية
33، نهج لينين - تونس 1000
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Tel:71 260 843
(Version française )
J'ai connu mon frère Si Mouldi en 1979, lorsque j'ai rejoint le ministère des Affaires étrangères, plus précisément la Direction des affaires juridiques, et j'ai découvert qu'il m'y avait précédé il y a un an ou deux.
Dès lors, une amitié est née entre nous, qui n'a été que renforcée par la séparation. En effet, malgré sa nomination dans la capitale nigérienne, Niamey, en 1982, et mon affectation à notre ambassade à Alger en 1983, notre relation s’est poursuivie à travers la correspondance ou lors de nos rencontres pendant les vacances jusqu'à ce que le hasard nous réunisse à nouveau en 2006 lorsque le ministre le nomma à la tête de la Direction générale pour l'Afrique, dans laquelle je travaillais depuis un an en ma qualité de directeur des relations multilatérales avec l’Afrique.
Et malgré la courte période que nous avons passée ensemble dans l'administration centrale, et qui n'a pas dépassé une année, ce fut l'une des plus belles périodes de ma carrière.
Si Mouldi était moins mon patron que mon frère et ami, en qui j’ai découvert une détermination sans faille, une grande compétence, beaucoup de profondeur dans la réflexion ainsi qu’un grand sens moral, une grande sérénité, un cœur pur, une gentillesse sans limites ainsi que l’amour du bien pour les autres.
Les nombreuses missions que nous avons effectuées ensemble dans plusieurs capitales africaines n’ont fait que raffermir nos liens, notre affection réciproque, ainsi que notre appréciation et respect mutuels.
Après notre départ à la retraite, nos relations ont continué avec la même force et n'ont été affectées que par l'éloignement géographique, car je résidais à Tunis tandis que Si Mouldi s’était installé à l’intérieur du pays. Lors de nos courtes rencontres à Tunis ou à Monastir, où il s'est finalement installé, il ne m'a jamais fait part de la profonde blessure qu'il a ressentie suite au préjudice qu’il a subi du fait de l'ingratitude du ministère à son égard, chose que j’ai découverte plus tard après qu'il m'ait envoyé ses mémoires pour les lire avant qu'ils ne soient publiés.
Puisse Dieu lui accorder toute Sa miséricorde, et puisse-t-Il le faire accéder à Son vaste paradis et accorder à sa famille et à ses proches patience et consolation.
Ce qui suit est un extrait de l'article publié par le magazine "Leaders" suite au décès de notre frère Si Mouldi. L'article complet peut être consulté en cliquant sur le lien ci-dessous.
Tarek Letaief
Administrateur de www.belle-tunisie.tn
Tunis le 14 décembre 2022
(English version)
I met my brother Mr. Mouldi in 1979, when I joined the Ministry of Foreign Affairs, more precisely the Legal Affairs Division, and I discovered that he had preceded me there a year or two. From then on, a friendship was born between us, which was only strengthened by the separation. Indeed, despite his appointment to the Nigerian capital, Niamey, in 1982, and my assignment to our embassy in Algiers in 1983, our relationship continued through correspondence or through our meetings during the vacations until chance brought us together again in 2006 when the Minister nominated him as the Head of the Africa Bureau, where I had been working for a year in my capacity as Director of multilateral relations with Africa. And despite the short period we spent together at headquarters, which did not exceed one year, it was one of the best periods of my career. Mr. Mouldi was less my boss than my brother and friend, in whom I discovered an unfailing determination, a great competence, a great depth of thought as well as a great moral sense, a great serenity, a pure heart, a boundless kindness as well as a love of good for others. The many missions we have leaded together in several African capitals have only strengthened our ties, our mutual affection, and our appreciation and respect for each other. After our retirement, our relations continued with the same strength and were only affected by the geographical distance, because I resided in Tunis while Mr. Mouldi had moved inland the country. During our short meetings in Tunis or in Monastir, where he finally settled, he never told me about the deep wound he felt as a result of the prejudice he suffered due to the ingratitude of the ministry towards him, something I discovered later after he sent me his memoirs to read before they were published. May God grant him all His mercy, and may He grant him access to His vast paradise and grant his family and loved ones patience and consolation. The following is an excerpt from the article published by the magazine "Leaders" following the loss of our brother Mr. Mouldi. The complete article can be consulted by clicking on the link below.
Tarek Letaief
Administrator of the web site www.belle-tunisie.tn
(Many thanks to Naouel Sakri, the daughter of my late brother and friend Mouldi Sakri, for the English version of this tribute to our dear late)
https://www.leaders.com.tn 13/12/2022
"La diplomatie vient d’être endeuillée par le décès de l’une de ses illustres figures, l’ambassadeur Mouldi Sakri. Succombant à la maladie, il a été inhumé le 7 décembre dernier auprès de ses aïeuls à Meknassy. Au gré de 33 ans d’une intense carrière, il avait été en poste successivement à Niamey, Addis Abeba, et Abidjan, avant d’être nommé consul général à Naples, puis ambassadeur à Téhéran et finalement, ambassadeur à Ottawa. Un parcours si riche et si éprouvant dont il a restitué des moments forts dans ses mémoires publiées il y a trois ans en 2019, sous le titre de « Adraj Arriah, Parcours de vie d’un diplomate tunisien » (Editions Arabesques). Parfaitement trilingue, il s’était consacré jusqu’à tout récemment à la rédaction d’un nouvel ouvrage en langue anglaise, qui devait être publié au Canada. Allah Yerhamou. Retour sur un parcours d’excellence…" Cliquer sur le lien pour lire la suite de l’article…
Chez moi Tunis le 7 novembre 1981
Chez moi Tunis le 7 novembre 1981
Dans le bureau de Si Mouldi au MAE le 10 novembre 1981
Avec notre ami commun Farhat Bahroun dans le bureau de Si Mouldi au MAE le 10 novembre 1981
Monastir le 4 novembre 2019
Monastir le 4 novembre 2019
Monastir le 4 novembre 2019
Monastir le 4 novembre 2019
Tunis le 12 décembre 2019
Ci-dessous, quelques commentaires postés par des collègues et amis en novembre 2019 suite à la dédicace du livre publié par feu l'ancien ambassadeur Mouldi Sakri
