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Dar Rachidia دار الرشيدية

 

(English version below) 

 

Dar Rachidia est un palais est situé sur la rue Driba, à proximité de la rue Sidi Ben Arous dans la Médina de Tunis.

Dar Daouletli ou Le Daouletli, terme turc dérivé de l’arabe daoula (gouvernement) gouvernait la capitale en s’appuyant sur les forces de police : les zaptia. Il agissait comme un juge correctionnel et opérait dans une longue salle dite driba qui se trouvait à l’étage attenant à son propre palais. 

 

 

Celui-ci abrite aujourd’hui la Rachidia, une association qui œuvre pour la promotion de la musique arabe et plus spécialement la musique tunisienne.

 

 

Le Dar Daouletli est l’un des rares témoignages de l’architecture domestique du XVIIème siècle qui nous soit parvenu. Il a résisté à la mode qui, à partir du XVIIIème siècle, était à la polychromie des carreaux de céramique et au marbre blanc importé d’Italie. 

 

 

Ici, il suffit de faire abstraction du récent pavage en damier bicolore et d’imaginer la pierre ocre rosé des murs couvrant le sol de la cour pour retrouver son élégance originelle. Quel soin dans l’appareillage de la pierre qui s’étale sur les murs, rehaussé par les assises en marbre noir et blanc, formant les claveaux des arcs et se répartissant en lignes horizontales, obliques ou entrelacées sur les linteaux des portes et fenêtres!

 

 

La salle principale répond à un plan carré et présente trois alcôves-salons en trèfle. Ce modèle appelé bit diwani est le signe du prestige du maître des lieux et de l’importance qu’il accordait à l’espace de réception. 

 

 

L’étage ouvrant sur Sidi Ben Arous, où se trouvaient la driba (salle de justice) et les bureaux, est construit sur les voûtes de trois prisons : celle des hommes, celle des femmes et celle des esclaves. Le Daouletli jugeait les délits et renvoyait les crimes au Bey. Les peines pour les délits étaient la bastonnade, l’amende ou la prison et pour les crimes, les travaux forcés ou la peine capitale.

 

English version

 

Dar Rachidia is a palace located on rue Driba, near rue Sidi Ben Arous in the Medina of Tunis.

Dar Rachidia Dar Daouletli or Le Daouletli, a Turkish term derived from the Arabic daoula (government) ruled the capital by relying on the police force: the zaptia.

 

 

He acted as a correctional judge and operated in a long so-called driba room which was located upstairs adjoining his own palace.

 

 

It now houses the Rachidia, an association that works for the promotion of Arab music and more specifically Tunisian music.

 

 

Dar Daouletli is one of the rare examples of 17th century domestic architecture that has survived. He resisted the fashion which, from the 18th century onwards, consisted of the polychromy of ceramic tiles and white marble imported from Italy.

 

Here, one need only disregard the recent two-tone checkerboard paving and imagine the pinkish-ocher stone of the walls covering the courtyard floor to regain its original elegance. What care in the stonework that spreads over the walls, enhanced by the black and white marble seats, forming the keystones of the arches and being distributed in horizontal, oblique or intertwined lines on the lintels of doors and windows!

 

 

The main room has a square plan and has three trefoil alcoves-lounges. This model, called bit diwani, is a sign of the prestige of the host and the importance he attached to the reception space.

 

 

The floor opening onto Sidi Ben Arous, where the driba (room of justice) and offices were located, is built on the vaults of three prisons: that of men, that of women and that of slaves. The Daouletli judged the offenses and referred the crimes to the Bey.

 

The penalties for misdemeanors were caning, fine or imprisonment and for felony, forced labor or capital punishment.


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