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Dar el Médina - Tunis - دار المدينة

 

Le Dar Bellahouane, occupé de génération en génération par la même famille depuis le XVIIIème siècle, décide de suivre l’évolution de la Médina. Celle-ci attire de plus en plus les visiteurs férus de culture depuis son classement sur la liste du patrimoine mondial en 1979. Les visiteurs ne se contentent plus de quelques heures réservées par les agences pour la découverte de ce patrimoine ; ils réclament une immersion totale dans la vie de la Médina. Ce souhait, c’est le Dar Bellahouane, devenu Dar el Médina, qui le leur offre.

 

 

Lorsqu’une famille tunisoise, d’origine turque, ouvre sa paisible demeure à des hôtes, elle le fait dans les règles de l’hospitalité ancestrale, règles perceptibles dès l’accueil. On a aboli la chicane, faite pour filtrer les visiteurs dans l’organisation de la vie patriarcale. 

L’entrée se fait par un couloir clair et agrémenté de verdure, avec une vue en enfilade sur la réception.

A gauche de l’entrée, s’ouvre l’ancien makhzen (magasin à provisions de la famille). La brique des voutes et la pierre des murs s’habillent d’un enduit ocre pour accueillir la salle à manger.

 

 

La cour à ciel ouvert doit sa sobriété à l’élégance de la pierre calcaire (kadhal) du pavement, des encadrements des portes et fenêtres ainsi que des colonnes et chapiteaux de l’étage. Ici, le marbre blanc de Carrare n’a pas réussi à déclasser le kadhal comme partout ailleurs dans les demeures quelque peu riches. Seule la niche abritant la bouche de la citerne est bien en évidence avec son arc à claveaux noirs et blancs.

 

 

Le salon correspond à une ancienne chambre conjugale sachant qu’autour de la cour cohabitaient le père et les fils mariés. Le salon a conservé une belle frise en plâtre sculpté dont la blancheur éclatante contraste avec la polychromie du plafond en bois peint.

Les dames, jadis, s’activaient dans la cuisine commune sous l’œil vigilant de la belle-mère. L’espace, aménagé aujourd’hui en café maure, est méconnaissable. Des banquettes couvertes en tapis en « flig » (tissage des tentes de nomades) et une profusion de coussins aux couleurs douces invitent au repos.

Les chambres des hôtes, au nombre de douze, se répartissent autour de la cour principale et d’une deuxième cour à l’étage. Celle-ci présente un ingénieux calepinage au sol, fait d’un patchwork de vieux carreaux polychrome. 

 

 

Les chambres sont si différentes qu’il est difficile de donner sa préférence à l’une au détriment de l’autre. Chacune a son plan, sa décoration, sa lumière et son ambiance.

On ne peut pas quitter le Dar el Médina sans profiter de la superbe vue panoramique offerte par ses terrasses.

 

 

La petite histoire : La chambre conjugale

La chambre est l’équivalent d’un appartement. Bien que d’un seul tenant, elle répond à diverses fonctions. 

Face à l’entrée, un défoncement, le « qbou » est meublé de trois banquettes en U ; il est réservé à la réception. 

 

 

A droite et à gauche de l’entrée se prolongent les côtés de la pièce dont chaque extrémité ou « tarkina » est meublée par un grand lit qui occupe toute la largeur de la pièce. Il est surmonté par un ciel de lit et est fermé, en partie, par un devant de lit en boiserie finement ouvragée peinte ou ouvragée et dorée. Il apparait ainsi comme un écrin douillet et richement tapissé. La garniture est constituée d’un matelas bourré de laine, de trois traversins et de plusieurs coussins. Les murs, sur les trois côtés, sont tapissés d’un riche « hayti », tentures de soie, garnies d’applications en couleur qui protègent du contact froid des faïences murales. Les deux « maksoura » (chambrettes) flanquant l’alcôve salon sont réservées aux enfants ou simplement comme espace de rangement.

 

 

Cette chambre polyvalente, utilisée à la fois comme salon, chambre des parents et chambre des enfants, portait le nom de la mère de famille qui l’occupait et qui en était, symboliquement et de fait, la maîtresse. Ainsi autour de la cour sont désignées les chambres. 

 

 

Le Dar el Médina perpétue cette tradition qui honore la femme en donnant à ses chambres des prénoms féminins puisés dans le répertoire d’antan ; elles s’appellent Douja, Daddou, Fafani ou Bibi…(Source: http://www.medinatunis.com/index.php/fr/palais-et-grandes-demeures/dar-el-medina)

 

Contact:

64 Rue Sidi Ben Arous
Tunis 1006

Tel: (+216) 71 563 022

e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Site web: http://www.darelmedina.com/en/home-2/

 

English version

 

Dar el Médina - Tunis - دار المدينة

 

Dar Bellahouane, occupied from generation to generation by the same family since the 18th century, decides to follow the development of the Medina.

 

It attracts more and more visitors keen on culture since its classification on the world heritage list in 1979.

 

Visitors are no longer satisfied with a few hours set aside by the agencies for the discovery of this heritage; they demand a total immersion in the life of the Medina.

 

This wish is offered to them by Dar Bellahouane, now Dar el Médina.

 

When a Tunisian family of Turkish origin opens their peaceful home to guests, they do so in accordance with the rules of ancestral hospitality, rules that can be seen from the reception. We have abolished the chicane, made to filter visitors in the organization of patriarchal life.

 

The entrance is through a bright corridor decorated with greenery, with a view in a row on the reception. To the left of the entrance is the old makhzen (family grocery store). The brick vaults and stone walls are dressed in an ocher plaster to accommodate the dining room.

 

The open-air courtyard owes its sobriety to the elegance of the limestone (kadhal) of the pavement, the frames of the doors and windows as well as the columns and capitals upstairs. Here, the white Carrara marble has failed to downgrade the kadhal like anywhere else in the somewhat wealthy mansions. Only the niche housing the mouth of the cistern is clearly visible with its arch with black and white keystones.

 

The living room corresponds to a former conjugal bedroom, knowing that the married father and sons cohabited around the courtyard. The living room has retained a beautiful frieze in sculpted plaster, the dazzling whiteness of which contrasts with the polychromy of the painted wooden ceiling. The ladies used to bustle in the common kitchen under the watchful eye of the mother-in-law. The space, now converted into a Moorish café, is unrecognizable. Benches covered with "flig" rugs (weaving nomadic tents) and a profusion of cushions in soft colors invite you to rest.

 

The guest rooms, twelve in number, are distributed around the main courtyard and a second courtyard upstairs. This presents an ingenious layout on the floor, made of a patchwork of old polychrome tiles.

 

The bedrooms are so different that it is difficult to give preference to one over the other. Each has its plan, its decoration, its light and its atmosphere. You cannot leave Dar el Médina without enjoying the superb panoramic view offered by its terraces.

 

The little story:

The conjugal bedroom The bedroom is the equivalent of an apartment. Although in one piece, it serves various functions. Opposite the entrance, a knockout, the "qbou" is furnished with three U-shaped benches; it is reserved at the reception. To the right and left of the entrance are the sides of the room, each end of which or "tarkina" is furnished with a double bed that occupies the entire width of the room. It is surmounted by a canopy and is closed, in part, by a finely crafted painted or ornate and gilded woodwork bed front. It thus appears as a cozy and richly upholstered setting. The filling consists of a mattress stuffed with wool, three bolsters and several cushions. The walls, on all three sides, are lined with a rich "hayti", silk hangings, trimmed with colored applications that protect from the cold contact of the wall tiles. The two "maksoura" (small bedrooms) flanking the living room alcove are reserved for children or simply as storage space. This versatile room, used both as a living room, parents' bedroom and children's bedroom, was named after the mother of the family who occupied it and who was, symbolically and in fact, its mistress. Thus around the courtyard are designated the rooms.

 

The Dar el Medina perpetuates this tradition which honors women by giving its rooms female first names taken from the repertoire of yesteryear; they are called Douja, Daddou, Fafani or Bibi ... (Source: http://www.medinatunis.com/index.php/fr/palais-et-grandes-demeures/dar-el-medina)

 

Contact:

64 Rue Sidi Ben Arous 
Tunis 1006

Tel: (+216) 71 563 022

e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Site web: http://www.darelmedina.com/en/home-2/


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