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La Tunisie, futur leader mondial dans

la production  et l’exportation de l’hydrogène vert?

 

18/08/2023

Tarek Letaief pour Belle Tunisie

 

Une bonne nouvelle pour la Tunisie a été révélée par une étude du cabinet Deloitte, le premier des quatre plus importants cabinets d'audit et de conseil au monde (Big Four), selon laquelle, à l'horizon de 2050, l'Afrique du Nord devrait être le premier exportateur d'hydrogène vert au monde, suivie par l'Amérique du Nord, l'Australie et le Moyen-Orient.

 

https://labs.openai.com/

 

Selon cette étude résumée par une dépêche de l’AFP*, l’hydrogène vert, qui est produit à partir d'énergies renouvelables, est en train de devenir une source d'énergie majeure. D'ici 2050, les principaux exportateurs d'hydrogène vert devraient être "l'Afrique du Nord (110 milliards de dollars par an), l'Amérique du Nord (63 milliards de dollars), l'Australie (39 milliards de dollars) et le Moyen-Orient (20 milliards de dollars) ».

https://labs.openai.com/

 

L'hydrogène vert est utilisé pour décarboner les industries de base, telles que la pétrochimie, la sidérurgie et les engrais. Il est également utilisé pour alimenter les transports lourds, tels que l'aviation et le maritime. L'Afrique du Nord a un fort potentiel pour produire de l'hydrogène vert, grâce à ses ressources solaires et éoliennes. Cette région dispose également d'infrastructures de transport importantes, qui pourraient être utilisées pour exporter l'hydrogène vers d'autres pays.

 

https://labs.openai.com/

 

2050, c’est demain. Notre Etat devrait dès maintenant s’atteler à mettre en place une stratégie à court, moyen et long terme afin de mettre de son côté les meilleurs atouts pour devenir le premier producteur/exportateur d’hydrogène vert en Afrique du Nord à l’horizon 2050.

 

Voici quelques pistes à explorer dans la mise en oeuvre d'une telle stratégie:

 

A court terme:

- Investir massivement dans la recherche et le développement** de technologies de production d’hydrogène vert.

- Outre l'effort propre de l'Etat,  mettre en place un cadre législatif destiné à inciter le secteur privé à investir dans le domaine  stratégique  de l’hydrogène vert.

-  Lancer des partenariats avec des pays européens*** leaders dans l’hydrogène vert et susceptibles de devenir par la suite des importateurs de l’hydrogène vert produit par notre pays.

 

https://labs.openai.com/

 

À moyen terme

-  Développer des projets pilotes de production et d’exportation d’hydrogène vert.

-  Construire des infrastructures de transport d’hydrogène vert.

-  Renforcer la coopération avec d’autres pays dans le domaine de l’hydrogène vert.

 

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À long terme

-  Créer une industrie de l’hydrogène vert durable et prospère.

-  Contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en intensifiant les recherches dans les technologies de capture de CO2.

- Asseoir et préserver sa position de leader mondial dans la production et l’exportation d’hydrogène vert. 

 

https://labs.openai.com/

 

La Tunisie a les atouts nécessaires pour devenir le premier producteur/exportateur d’hydrogène vert en Afrique du Nord. En mettant en place rapidement une stratégie nationale dans ce domaine et en s’attelant sérieusement à sa mise en oeuvre avec détermination et persévérance, elle peut saisir cette opportunité et jouer un rôle majeur dans la transition énergétique mondiale.

 

https://labs.openai.com/

 

* L'hydrogène vert rebat les cartes de l'énergie mondiale avec l'Afrique du Nord en pointe (AFP, 17/08/2023) 

** Une nouvelle méthode pour produire de l'hydrogène vert grâce à l'énergie solaire! (Futura-Sciences 28/08/2023)

*** Plusieurs pays européens sont  en train de développer des projets et des stratégies pour devenir des leaders dans la production d'hydrogène vert, en utilisant principalement des sources d'énergie renouvelable pour produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau. Parmi ces pays :

  1. Allemagne : L'Allemagne a développé une stratégie nationale pour l'hydrogène qui vise à devenir un leader mondial dans la production d'hydrogène vert. Le pays a investi dans la recherche, le développement de l'infrastructure et la mise en place de partenariats internationaux pour promouvoir l'utilisation de l'hydrogène comme vecteur énergétique.
  2. France : La France s'est également engagée à devenir un acteur majeur de l'hydrogène vert. Le gouvernement français a lancé des initiatives pour stimuler la production d'hydrogène renouvelable et encourager son utilisation dans différents secteurs, tels que les transports et l'industrie.
  3. Pays-Bas : Les Pays-Bas ont élaboré une stratégie nationale pour l'hydrogène qui vise à développer une infrastructure d'approvisionnement en hydrogène vert et à encourager son utilisation dans le secteur industriel et le transport.
  4. Norvège : La Norvège a également été un acteur clé dans le domaine de l'hydrogène vert. Le pays possède une grande expérience dans la production d'hydrogène à partir d'électricité hydroélectrique et envisage d'utiliser cette expertise pour développer davantage l'hydrogène vert.
  5. Danemark : Le Danemark s'est concentré sur l'utilisation de l'hydrogène vert pour le secteur industriel, les transports et l'énergie. Le pays a investi dans des projets pilotes et des initiatives visant à promouvoir l'utilisation de l'hydrogène propre.
  6. Espagne : L'Espagne a élaboré des plans pour développer une industrie de l'hydrogène vert et l'intégrer dans son système énergétique. Le pays possède un grand potentiel pour la production d'hydrogène à partir d'énergies renouvelables, comme l'énergie solaire et éolienne.

La Tunisie continue de payer le prix

de son immobilisme  

 

Par Elyes Kasri

Ancien ambassadeur, ancien directeur général au MAE

13 août 2023

 

Le soulèvement au Niger a tout l’air d'être la première secousse d’un tremblement de terre qui touchera d’autres pays africains dont les peuples acceptent de moins en moins le paradoxe de la richesse naturelle de leur continent et le dénuement dont souffrent les peuples africains en raison de la corruption de leurs dirigeants et d’un état de dépendance et de sous développement imposé par les anciennes puissances coloniales.

 

Ce soulèvement qui a tout l’air de constituer la deuxième phase de la lutte pour l'indépendance de l’Afrique met la Tunisie face à un dilemme qui lui imposera un choix lourd de conséquences.

 

La Tunisie pourrait ignorer cet élan d’émancipation des peuples africains et continuer à adopter une position de refus du transit des migrants sub sahariens quitte à se compromettre dans des situations préjudiciables au regard des conventions internationales en matière des droits de l’homme en général et des réfugiés en particulier. Dans cette situation, la Tunisie se ferait le suppléant de l'extrême droite européenne en hypothèquant lourdement sa stature et ce qui lui resterait du capital de sympathie dans le monde, accentuant ainsi son isolement sur la scène internationale et surtout en Afrique que la plupart des observateurs considèrent comme l’avenir de l’humanité.

 

Le deuxième choix serait de se mettre du côté de l'élan d'émancipation des peuples africains en prenant des distances vis-à-vis de l'extrême droite européenne notamment en demandant à l’Italie et à l'Europe de trouver elles mêmes des solutions avec l'Algérie et la Libye, principaux pays de transit des migrants subsahariens.

 

La Tunisie ferait mieux d’adopter également une politique active de soutien au mouvement d'émancipation des peuples africains qui ne veulent plus vendre à vil prix leurs richesses naturelles et préfèrent s'engager dans un processus national de transformation et de valorisation pour créer de l’emploi et davantage de richesses et de prospérité en Afrique.

 

La Tunisie pourrait faciliter la matérialisation de cet élan légitime en procédant à ce qui suit :

 

1- rétablissement du secrétariat d'état aux affaires africaines et maghrébines au ministère des affaires étrangères. Ce secrétariat d’état serait chargé d’intensifier la coopération bilatérale et triangulaire avec les pays africains, en priorité les pays du Sahel. Il coordonnerait également l’action des différents intervenants tunisiens pour faciliter les conditions de séjour des ressortissants subsahariens en Tunisie.

 

2- octroi d’un plus grand nombre de bourses aux étudiants et stagiaires africains et des abattements fiscaux aux universités privées pour favoriser l'inscription davantage d'étudiants et stagiaires des pays africains ciblés par notre politique d’aide au développement international dans le cadre de la solidarité africaine et de la coopération sud-sud.

 

3- Relance du projet de centre régional d’excellence qui serait composé d’une université des sciences appliquées et un centre de formation professionnelle ouvert aux étudiants tunisiens et africains qui a fait l’objet de discussions lors de la visite à Tunis de la chancelière allemande Angela Merkel en mars 2017 et tourne en rond depuis. Ce centre tuniso-allemand d'excellence à vocation continentale devait être situé dans la région de Mornag.

 

4- Elargissement de la technopole tuniso-japonaise de Borj Cedria qui avait suscité à un certain moment un intérêt de la part de la partie japonaise pour en faire un centre continental de formation et de recherche multidisciplinaires ouvert aux étudiants et chercheurs africains.

Ainsi, le pôle Mornag-Borj Cedria deviendrait le premier modèle d’aide non seulement au développement mais également à l'émancipation des pays africains ciblés en vue de former les compétences humaines capables de valoriser les innombrables richesses naturelles et minérales du continent africain.

 

5- Concrétisation du projet de corps de volontaires tunisiens en Afrique exploré en 2009 lors de la visite de la présidente de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) Feue Sadako Ogata. Ce projet mérite d'être relancé et concrétisé alors que des centaines de milliers de diplômés de l’enseignement supérieur sont au chômage et que des dizaines de milliers de docteurs et d'ingénieurs tunisiens ne voient d’autre perspective d’avenir que l’aventure à l’étranger avec tous ses risques et incertitudes.

 

Ainsi, au lieu de la théorie hideuse du grand remplacement, la Tunisie se mettrait ainsi au rendez-vous de l'histoire en se rangeant d’une manière pacifique et constructive, comme elle l’a déjà fait au lendemain de la vague d'indépendance des années 60 du siècle dernier, aux côtés des peuples africains en quête d'émancipation et de développement équitable et durable.

 

Ifriqiya peut et doit faire mieux que maintenant et ne peut se permettre de rater ce rendez vous avec l’histoire.

Tunisie : Migration, racisme et développement

 

Par Mongi Lahbib, ancien Ambassadeur de Tunisie à Pékin et à Amman

https://www.leaders.com.tn

31.03.2023

 

Phénomène historique universel la migration s’est amplifiée avec la mondialisation, et l’internationalisation des chaines de production. Le nombre des migrants internationaux est estimé à 281 millions soit 3.6% de la population mondiale.

Les étrangers installés en Tunisie ont été estimés à 58.990 en 2020 représentant 0.5% de la population nationale (contre 9% en 1956). Le nombre des sub-sahariens est passé de 7.200 en 2014 à 21.466 en 2021 soit 0.2% de la population tunisienne. Heureusement, la fièvre est retombée, suite aux mesures annoncées pour le contrôle des immigrés sub-sahariens, mais les questionnements subsistent. Il conviendrait ainsi d’assurer une sortie de crise par le haut à travers l’adoption d’une stratégie nationale de la migration conforme à nos intérêts, engagements et fondements de notre politique étrangère.

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