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Dar Ben Abdallah دار بن عبد الله  

 

(English version below)

 

Dar Ben Abdallah est un palais de la médina de Tunis  situé dans le quartier sud, dans le voisinage direct de Tourbet El Bey.

 

 

Ce palais du XVIIIe siècle est successivement la propriété d'un notable de la capitale, Mohamed El Bradaï El Ksontini, puis de Slimane Kahia hanafi, général en chef de l'armée tunisienne, qui donne à la demeure un grand faste à l'occasion de ses noces avec la fille du souverain Mahmoud Bey en 1814. Le palais est enfin acquis par un riche tisserand de soie des souks de Tunis, Mohamed Tahar Ben Abdallah. La demeure, anciennement connue sous le nom de Dar Kahia hanafi, reste rattachée au nom de ce dernier. Racheté plus tard par l'Office des arts tunisiens, il abrite depuis 1964 le Musée des arts et traditions populaires de Tunis.

 

Musée Dar Ben Abdallah (Musée des arts et traditions

populaires de Tunis) 

 

 

 

Le degré d'élaboration des éléments ornementaux ainsi que les proportions des espaces de réception et la richesse des matériaux utilisés (importés d'Italie) inscrivent le Dar Ben Abdallah dans l'échelle des palais de la médina (Dar Hussein ou encore Dar Lasram) et non pas des maisons bourgeoises. Le palais est un ensemble exemplaire de l'architecture tunisoise domestique du XIXe siècle.

 

 

Dar Ben Abdallah دار بن عبد الله 

Dar Ben Abdallah is a palace in the medina of Tunis located in the southern district, in the direct vicinity of Tourbet El Bey.

 

 

This 18th century palace is successively the property of a notable of the capital, Mohamed El Bradaï El Ksontini, then of Slimane Kahia hanafi, general-in-chief of the Tunisian army, who gives the residence great pomp on occasion. of his marriage to the daughter of the sovereign Mahmoud Bey in 1814. The palace was finally acquired by a rich silk weaver from the souks of Tunis, Mohamed Tahar Ben Abdallah. The house, formerly known as Dar Kahia hanafi, remains attached to the latter's name.

 

 

Bought later by the Tunisian Arts Office, since 1964 it has housed the Museum of Popular Arts and Traditions of Tunis. The degree of elaboration of the ornamental elements as well as the proportions of the reception spaces and the wealth of materials used (imported from Italy) register Dar Ben Abdallah in the scale of the palaces of the medina (Dar Hussein or Dar Lasram) and not bourgeois houses. The palace is an exemplary ensemble of 19th century Tunisian domestic architecture.

 

Dar Ben Abdallah Museum (Museum of arts and traditions popular in Tunis)

 

 

Dar El Haddad دار الحداد

 

(English version below) 

 

Dar El Haddad est un monument tunisien considéré comme l'un des plus anciens palais de la médina de Tunis. Il est situé au numéro 9 de l'impasse de l'Artillerie, dans le quartier historique des Béni Khorassan près de Bab Menara.

 

L'édifice, élevé au Xe siècle de l'hégire (XVIe siècle), porte depuis le XVIIIe siècle le nom de Saïd el-Haddad, riche fabricant de chéchias et notable tunisois appartenant à l'une des plus grandes familles d'origine andalouse qui se sont installées en Tunisie. En 1734, ce dernier fait de la demeure un bien habous (inaliénable) au profit des deux épouses de son père. Par la suite, le bâtiment acquis par la municipalité de Tunis fait l'objet d'une restauration effectuée par les services archéologiques de l'Institut national du patrimoine et achevée en 1999. Au cours de cette même année, il est classé monument historique par un décret du 31 août.

Contact:

Dar El Haddad
Rue du Château

Tunis

Tel : (+216) 71 341 077

 

 

 

(English version below) 

 

 

Dar El Haddad دار الحداد

Dar El Haddad is a Tunisian monument considered to be one of the oldest palaces in the medina of Tunis. It is located at number 9 of the Artillery Impasse, in the historic Béni Khorassan district near Bab Menara. The building, erected in the tenth century of the Hegira (sixteenth century), since the eighteenth century bears the name of Saïd el-Haddad, a rich fez maker and Tunisian notable belonging to one of the largest families of Andalusian origin. who settled in Tunisia. In 1734, the latter made the residence a habous property (inalienable) for the benefit of his father's two wives. Subsequently, the building acquired by the municipality of Tunis was the subject of a restoration carried out by the archaeological services of the National Heritage Institute and completed in 1999. During that same year, it was classified as a historic monument by a decree of August 31.

Contact:

Dar El Haddad
Rue du Château

Tunis

Tel : (+216) 71 341 077

 

Dar El Jeld - دار الجلد

 

(English version below) 

 

Lorsqu’en 1987 les Abdelkefi décident d’aménager un restaurant gastronomique, à la rue Dar el Jeld, rien ne laissait prévoir le succès du projet tant la Médina était alors marginalisée. Par ailleurs, l’usage de la demeure en tant qu’hôtel à partir de 1948 engendra des transformations abusives : cloisonnements, percements…Il a fallu les talents de l’architecte Mokhtar Derwich et un financement assez substantiel pour restituer à la maison son plan original et à la décoration son éclat.

 

 

Les sqifa, ces sas de passage souvent mal éclairés, se transforment en un espace d’accueil chaleureux, recevant la lumière de la rue. Leur ameublement, œuvre des ateliers Ken, puise son inspiration de la tradition et reprend les différentes techniques du travail du bois : tourné, sculpté, peint.

Le cheminement en chicane se termine par un salon ‘cosy’ en face d’un comptoir dont il est séparé par une cloison en bois ouvragé.

 

 

La cour, à deux portiques opposés, ne diffère pas des autres cours par sa décoration : marbre italien, carreaux de faïence, frise de stuc et pourtant il y règne une ambiance toute particulière. Est-ce l’effet de la douce lumière, atténuée par la toile translucide qui couvre le patio ? Ou est-ce l’élégance des tables où rien n’est laissé au hasard, du luxe des tapis aux fleurs naturelles toujours renouvelées ?

 

 

Le nom Dar el Jeld ou maison du cuir, évoque l’histoire de la rue. Celle-ci, il y a trois ou quatre siècles, jouxtait la muraille et par conséquent était assez excentrée. Il n’est pas étonnant d’y voir implanté le Dar el Jeld où étaient traitées toutes les peaux d’animaux dont le fisc détenait le monopole. Après le tannage, le cuir était vendu à l’intérieur du pays ou exporté.

 

 

Le monopole du cuir comme celui du tabac, du sel, du savon…était affermé par le gouvernement à des adjudicataires, lazam, qui payaient une somme forfaitaire à l’Etat, à charge pour eux de récupérer leur fond avec un bénéfice, ce qui laissait la porte ouverte à tous les abus.

Pour augmenter leurs profits, les fermiers avaient recours aux fraudes les plus éhontées. On raconte que les agents du lazam jetaient, la nuit, par-dessus le mur d’une maison, une peau. Puis dès l’aube, ils se présentaient pour faire un constat de la contravention et exiger une forte amende. Il était presqu’impossible d’obtenir justice car le gouvernement tolérait ces agissements pour ne pas déranger l’équilibre de son budget.

Contact

Tél: (+216) 70 01 61 90

E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Adresse: 5 - 10 Rue Dar El Jeld, Tunis, 1006, Tunisie

 

 

English version 

 

Dar El Jeld - دار الجلد

When in 1987 the Abdelkefi decided to set up a gourmet restaurant on rue Dar el Jeld, nothing suggested the success of the project, as the Medina was marginalized at the time. In addition, the use of the residence as a hotel from 1948 engendered abusive transformations: partitions, openings ... It took the talents of the architect Mokhtar Derwich and a fairly substantial funding to restore the house its plan original and decoration its shine. The sqifa, these often poorly lit passageways, transform into a warm welcome space, receiving light from the street. Their furniture, the work of the Ken workshops, draws its inspiration from tradition and takes up the different techniques of woodworking: turned, sculpted, painted. The chicane path ends in a cozy ’lounge opposite a counter from which it is separated by an ornate wooden partition. The courtyard, with two opposite porticoes, does not differ from the other courtyards by its decoration: Italian marble, earthenware tiles, stucco frieze and yet there is a very special atmosphere. Is it the effect of the soft light, attenuated by the translucent canvas covering the patio? Or is it the elegance of tables where nothing is left to chance, from the luxury of rugs to ever-changing natural flowers? The name Dar el Jeld or leather house, evokes the history of the street. This one, three or four centuries ago, was next to the wall and therefore was quite eccentric. It is not surprising to see the Dar el Jeld located there, where all the animal skins of which the tax authorities held a monopoly were processed. After tanning, the leather was sold within the country or exported. The monopoly of leather like that of tobacco, salt, soap ... was leased by the government to successful contractors, lazam, who paid a lump sum to the State, in charge of them recovering their funds with a profit, which left the door open to all abuse. To increase their profits, the farmers resorted to the most shameless frauds. It is said that the lazam operatives threw a skin over the wall of a house at night. Then at dawn, they would show up to report the ticket and demand a heavy fine. It was almost impossible to obtain justice because the government tolerated these actions so as not to disturb the balance of its budget.

 

Tél: (+216) 70 01 61 90

E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Adresse: 5 - 10 Rue Dar El Jeld, Tunis, 1006, Tunisie

 

 

 

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