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Le site archéologique de Carthage

 

La fondation

La légende dit que, venant de Tyr, en Phénicie, la princesse Elyssa (Didon) a fondé, en 814 avant J.C., une « Cité Nouvelle » (Carth Hadasht, en phénicien), qui, au fil du temps, devint la puissante capitale d’un empire maritime s’étendant sur tout le bassin occidental de la Méditerranée, avant de voir Rome, sa rivale puis son ennemie, la concurrencer puis la supplanter avant de la soumettre, d’en prendre possession et de la détruire en 146 avant J.-C.

 

Annexée à l’empire romain, Carthage a été rebâtie sous Octave Auguste à la fin du premier siècle av. J.-C et dotée des attributs d’une grande cité romaine : infrastructures urbaines, édifices publics civils et religieux, somptueuses demeures, etc.

 

Villa romaine

 

L’essor et la fin

Capitale administrative, culturelle et artistique de la province d‘Afrique, Carthage connut à l’ombre de la « Pax Romana » une ère de grande prospérité, un haut degré de raffinement et une intense créativité intellectuelle et artistique avant de sombrer dans l’ère de décadence qui s’empara de tout l’empire romain vers son déclin, avec son cortège de troubles, d’invasions et de contre invasions qui, en l’espace de deux siècles (les Ve et VIe ), ont vu se succéder dans ses murs le règne des Vandales puis celui des Byzantins.

 

Amphithéâtre de Carthage

Au VIIIe siècle, la prise de l’Afrique par les conquérants arabes a définitivement sonné le glas de la cité qui, abandonnée des siècles durant, a servi d’entrepôt de matériaux de construction prêts à l’emploi aussi bien dans les autres villes du pays qu’outre Méditerranée.

 

La renaissance

La mise sous tutelle de la Tunisie par la France, à la fin du XIXe siècle, a ramené la vie parmi les vestiges de l’ancienne métropole avec, en particulier, l’installation de communautés religieuses et la construction de pavillons résidentiels pour officiels et expatriés aisés, vite rejoints par la bourgeoisie tunisoise et même par la cour de la famille, alors régnante, qui s’y fit édifier des pavillons d’été.

 

 

Après l’indépendance du pays et la proclamation de la République, en 1956, Carthage est redevenue le centre de gravité du pays puisqu’elle a accueilli le palais présidentiel.

 

 

 

 

De ce passé aussi long que prestigieux, il ne nous reste que de beaux lambeaux, des siècles de déprédation autant qu’un urbanisme longtemps mal maîtrisé étant venus à bout de la majeure partie de ce site de 306 hectares.

 

 

La visite

Epoque punique

De l’époque punique, nous avons hérité, sur les flancs de la colline Byrsa, d’un quartier d’habitation (IIe siècle av .J.C) dit d’Hannibal. Le long du rivage, ont été mis au jour les vestiges d’un quartier plus ancien, dit de Magon, en arrière des remparts de la ville.

 

 

Quartier Magon

 

Nous avons, de même, reçu en legs le bassin du port militaire, avec l’îlot de l’Amirauté au milieu, où l’on peut distinguer les alignements des cales de navire de guerre, ainsi qu’une partie de bassin commercial.

 

Port Punique

 

Non loin de là, le « tophet », sanctuaire consacré aux divinités tutélaires de Carthage: Baâl Hammoun et Tanit, accueille toujours une batterie de stèles et d’urnes funéraires, de même qu’il a conservé l’autel sur lequel se pratiquaient les sacrifices même de certains humains, dit la tradition antique.

 

Le «Tophet» de Carthage

 

Enfin, les nécropoles découvertes en différents endroits du site ont fourni aux musées, en particulier, à celui de Carthage, de précieux objets, témoignage des divers aspects de la vie quotidienne des Carthaginois à l’époque punique.

 

 Le «Tophet» de Carthage

 

Epoques romaine et suivantes

De l’époque romaine subsiste un bien plus grand nombre de monuments. Au sommet de la colline de Byrsa (encore appelée l’Acropole), de puissantes fondations ainsi que des fragments de colonnes et des pans de murs nous donnent une idée de la magnificence du forum.

 

 

 

Le reste des vestiges se dispersent par « paquets » sur une vaste étendue. Ce sont, au nord ouest de l’Acropole :

- les citernes de la Malga, les plus grandes de l’Antiquité romaine, qui alimentaient la métropole en eau venue par aqueduc des sources de Zaghouan, à 70 Km de là ;

- l’amphithéâtre, qui vit le martyre des saintes Perpétue et Félicité au IVe siècle ;

- le cirque, dont on devine tout juste le tracé.

 

 

 L'Amphithéâtre de Carthage

 

Au nord de l’Acropole, non loin de la mosquée Malek Ibn Anas érigée à l’emplacement d’immeubles d’époque coloniale :

- la basilique Damous Carita, du IVe siècle ;

- un ensemble funéraire de même époque ;

- le théâtre, réhabilité à l’usage du festival international de Carthage ;

 

Le Théâtre de Carthage 

 

- le quartier dit de l’Odéon, comprenant des vestiges de villas, ainsi que la restitution d’une demeure appelée Villa de la volière.

 

 Villa de la volière.

Villa de la volière.

Plus à l’est, en bord de mer :

- les thermes d’Antonin, un parc archéologique comprenant, outre les installations thermales, parmi les plus vastes d’Afrique érigées au IIe siècle, on dénombre les vestiges d’un grand nombre d’édifices : habitations, lieux de culte de diverses époques ainsi que des sépultures, certaines remontant à l’époque punique.

 

Les thermes d’Antonin

 

- Des monuments isolés (basilique Saint Cyprien, fontaine aux mille amphores, temple de Junon, villas paléo-chrétiennes ), arrivée des aqueducs, citernes monumentales etc. sont dispersés un peu partout sur le site.

 

 

Les musées

Deux musées accueillent une grande partie des trouvailles effectuées sur place au fil de campagnes qui se sont étendues sur plus d’un siècle et qui ont couvert toutes les époques de l’histoire de Carthage. Ce sont : le musée national de Carthage - le plus important - et l’antiquarium paléochrétien.

 

Source des textes: http://www.patrimoinedetunisie.com.tn/fr/sites/carthage.php

 

 

 

 

 

 

Le site archéologique d’Uthina - Oudhna

 

L’antique cité d’Uthina se situe à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale Tunis, à l’endroit dit Oudhna, au faîte d’une éminence qui domine les principales voies d’accès à Carthage venant du sud et de l’ouest du pays. Sa fondation semble remonter à l’époque libyque (ou berbère) comme en atteste sa toponymie. Au gré des fluctuations de l’Histoire, elle a été punicisée puis romanisée, avant les deux brèves tutelles vandale et byzantine – près d’un siècle chacune préludes à un déclin définitif après la conquête arabe au VIIe siècle.

Le site sauvegardé s’étend sur une centaine d’hectares. Il est « capitoné » d’imposants édifices remontant à l’époque romaine et actuellement en cours de dégagement et de consolidation. Ce sont : le capitole, le plus grand d’Afrique, aménagé sur trois niveaux ; deux groupes de citernes à très forte capacité ; de grands thermes publics et de petits thermes privés ; les vestiges de demeures patriciennes, un amphithéâtre en partie encastré dans le sol et d’une capacité d’accueil initiale supérieure à 10.000 spectateurs.

 

Les campagnes de fouilles engagées dans ce site depuis la fin du XIXe siècle ont livré de très nombreuses pièces remontant aux époques punique, romaine et arabe. Uthina a, en particulier, livré au musée national du Bardo une collection de pavements de mosaïque d’une perfection inégalée.

 

Après son érection en parc archéologique, le site d’Oudhna est en cours d’aménagement pour être doté d’infrastructures et d’équipements appropriés et en faire un véritable pôle touristique : un circuit balisé, une signalétique idoine, un musée de site, une aire d’accueil et une aile commerciale.

 

Source: http://www.patrimoinedetunisie.com.tn/fr/sites/carthage.php

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le site archéologique de Mactaris Makthar

 

Le site archéologique de Mactaris jouxte la ville de Makthar qui en est, en quelque sorte, une excroissance tardive, d’époque coloniale, comme en témoignent quelques bâtisses (à l'exemple du siège de la délégation) ou demeures aux toits inclinés recouverts de tuiles rouges.

 

Mactaris est la transposition latine du toponyme initial : Mktrm, qui témoigne des origines lybiques de la cité, comme en atteste d’ailleurs le grand nombre de monuments funéraires remontant à cette civilisation et qui sont insérés dans le site. C’est à peu près tout ce qui subsiste de cette époque comme legs « monumental ».

 

La fondation de la ville elle-même semble remonter au Ie siècle avant J-C., avec l’installation de colons puniques ou numides punicisés qui répandirent dans la région la religion, la culture et les arts de Carthage, et cela de manière durable. Cette ville a subsisté même après l’arrivée des Romains, au tout début du Ier siècle. C’est, cependant, à l’époque romaine que se rattache l’essentiel d’un patrimoine archéologique considéré comme l’un des plus riches et des plus beaux de Tunisie. La ville connut son apogée aux IIe et IIIe siècles. Son déclin intervint dès le IVe siècle et se précipita avec les invasions vandale et byzantine.

Une porte monumentale, qui campe aujourd’hui à l’entrée de la ville moderne, accueille le visiteur. De l’autre côté de la route, le site à proprement parler est ceint par une clôture. Derrière, tous les monuments qui composent une ville romaine, pour la plupart dans un bel état de conservation : amphithéâtre, thermes (4, en tout), forum couronné par un imposant arc de triomphe dédié à Trajan, temples, basiliques, cryptes, mausolées et même… perception d’impôts romaine!

Tout un monde !..

 

Source: http://www.patrimoinedetunisie.com.tn/fr/sites/carthage.php

 

 

 

Le site archéologique de Sbeïtla

 

Le site antique de Sufetula est, en partie, intégré dans la ville de Sbeïtla qui, près d’un millénaire et demi après, lui a succédé comme l’une des principales villes de la Haute Steppe.

Même si le toponyme Sufetula indique une fondation bien antérieure, les vestiges mis au jour sur le site ne remontent pas plus haut que le I e siècle après J.C.

 

La ville semble avoir connu sous Septime Sévère (IIe - IIIe siècle) une ère de grande prospérité qui s’est poursuivie jusque sous Dioclétien (285 – 305). C’est de cette époque que datent les principaux édifices encore visibles : maisons, forum, temples, thermes, porte triomphale, théâtre, etc.

 

En l’absence d’inscriptions pour nous renseigner sur les différentes étapes du passé de la cité, la découverte de vestiges tardifs, du bas Empire ou des périodes vandale et byzantine, reflète une grande vitalité de la communauté chrétienne dans ces murs qui devint prépondérante à la veille de la conquête arabe, en 647, celle-ci mettant fin à l’appartenance de l’Africa au monde chrétien et signa son rattachement à l’empire islamique, après la défaite Patrice Grégoire qui régnait sur un royaume qui avait pris ses distances avec Constantinople et qui avait Sufetula pour capitale en lieu et place de Carthage.

 

Le site de Sufetula est le premier à avoir été doté d’un éclairage dynamique et d’une signalétique complète.

 

Source: http://www.patrimoinedetunisie.com.tn/fr/sites/carthage.php

 

 

 

 

 

 

 

Le site archéologique de Dougga

 

Dougga, ou Thugga, est assurément le site archéologique le plus prestigieux de Tunisie. Plusieurs facteurs concourent à lui conférer une place à part dans le panorama archéologique tunisien : son emplacement sur un éperon dominant la riche vallée de la Medjerdah (Thugga, en langue libyque, signifie verdure), l’étendue du site qui s’étale sur plusieurs dizaines d’hectares et qui couvre plusieurs ères historiques, l’écrin de végétation – en particulier cette forêt d’oliviers plusieurs fois centenaires – qui l’entoure et, bien entendu, l’excellent état de conservation de la plupart des monuments qui le composent dont certains, tels le capitole ou le théâtre, ont été « remis sur pied » au cours d’une campagne menée au lendemain de la première guerre mondiale par des prisonniers de guerre.

 

Donc, des « dolmens » jusqu’aux fortifications byzantines, toutes les étapes de la progression de l’histoire de l’Afrique antique sont illustrées sur le terrain par des monuments de belle facture, des édifices qui se placent parmi les plus élégants ou les plus achevés du bassin méditerranéen, tels le capitole, le théâtre, le mausolée lybico-punique, ou les superbes demeures patriciennes.

 

Dougga a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité et érigée en parc archéologique national, ce qui lui vaudra un aménagement plus approprié et des services plus complets.

Source: Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC)

http://www.patrimoinedetunisie.com.tn/

 

 

 

 

 

 

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