Marina Cap Monastir

 

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Monastir (arabe : منستير ), est une ville côtière du Sahel tunisien, au centre-est de la Tunisie, située sur une presqu'île au sud-est du golfe d'Hammamet, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Sousse et à 162 kilomètres au sud de Tunis. En 2014, la population de la municipalité atteint 93 306 habitants.

Monastir devient une importante ville universitaire. Avec Sousse et Sfax, la ville devient grâce à son port un point de transbordement pour le marché de l'huile d'olive. Elle est également, depuis les années 1960, l'un des centres les plus importants du secteur touristique tunisien, en particulier avec sa station balnéaire de Skanès.

Toponymie

Le nom de la ville proviendrait du mot « monastère » (monasterium en latin) même s'il reste un sujet de débat. Avant la conquête musulmane et juste après la décadence de l’ancienne ville punico-romaine de Ruspina, Monastir est une ville bâtie par une communauté de moines chrétiens, reconnus par leur abbaye, qui occupent un monastère pleinement autonome. Après la conquête, les musulmans préservent le nom de ce qui devient une ville musulmane.

Géographie

Localisation

Monastir est une presqu'île entourée par la mer Méditerranée sur trois côtés et formant, vers le sud, le golfe du même nom, qui s'étend jusqu'au cap de Ras Dimass. Elle offre des paysages diversifiés, notamment ses plages sableuses et rocheuses ainsi qu'une falaise s'étendant sur près de six kilomètres.

Histoire

Monastir est bâtie sur les ruines de l'ancienne ville punico-romaine de Ruspina dont l'existence s'étend sur près de dix siècles, du IVe siècle av. J.-C. au VIe siècle apr. J.-C.. Ruspina qui signifie « presqu'île » représente un site stratégique à l'abri des incursions extérieures. Elle est connue pour avoir aidé le Carthaginois Hannibal Barca dans ses combats contre les Romains au IIIe siècle av. J.-C.. Pendant la période romaine, Ruspina a un statut de ville libre ; c'est la première ville africaine à s'être alliée à Jules César, ce qui lui permet de s'y réfugier avec son armée en 46 av. J.-C. et de mener sa première bataille contre les Pompéiens, une alliance qui permet à la ville de prospérer et d'avoir un rang élevé.

L'histoire musulmane de Monastir est étroitement liée à l'édification des ribats, mosquées et autres mausolées, ce qui confère à la région un aspect spirituel et intellectuel dont la renommée dépasse les frontières de l'Occident musulman. La ville est la première ville arabo-musulmane construite en Ifriqiya et sert à la défense du royaume aghlabide et à sa capitale Kairouan, choisie suffisamment loin de la côte pour éviter les assauts de la flotte byzantine contrôlant alors la mer Méditerranée.

Lors du conflit hispano-ottoman, qui dure tout au long du XVIe siècle, Monastir est la cible d'attaques des deux belligérants. La population réussit à éviter une annexion par les Espagnols en 1534 et la ville s'organise sous la forme d'une république populaire. Elle tombe cependant en 1550, avant d'être prise par les Ottomans en 1554 pour être rattachée à la régence de Tunis dès 1574. Dès le début de la présence ottomane en Tunisie, Monastir possède un caïdat, qui existait déjà sous les Hafsides, et qui jouit de toutes les prérogatives d'un gouverneur de province : il est chargé de l'administration générale, du maintien de la justice et de la charge lucrative de fermier des impôts ; il est aussi l'agent d'exécution du bey de Tunis.

Laissée pour compte sous le protectorat français, Monastir retrouve son statut après l'indépendance, en devenant le chef-lieu du gouvernorat du même nom en 1974. Elle est la ville natale du premier président Habib Bourguiba, qui s'y fait construire de son vivant un mausolée dans lequel il est inhumé, ainsi qu'un palais présidentiel à proximité de la ville. La mosquée Bourguiba, datant de 1963, est aussi érigée en son honneur alors que l'aéroport international de Monastir porte également son nom.

Monastir devient une importante ville universitaire. Avec Sousse et Sfax, la ville devient grâce à son port un point de transbordement pour le marché de l'huile d'olive. Elle est également, depuis les années 1960, l'un des centres les plus importants du secteur touristique tunisien, en particulier avec sa station balnéaire de Skanès.

Architecture et urbanisme

Le ribat de Monastir a été érigé par le wali Harthama Ibn Ayoun sur ordre du calife abbasside Hâroun ar-Rachîd en 796 comme moyen de défense contre les attaques de la flotte byzantine en Méditerranée. Il représente, avec le ribat de Sousse, l'une des deux forteresses les plus importantes de la côte du Sahel. D'après des messages relevant de l'histoire locale et datant du début du Xe siècle, c'est un mérite que de séjourner dans ce ribat connu sous le nom de Grande forteresse. Un service de garde de trois jours au ribat de Monastir est alors considéré comme une grande action religieuse, car les musulmans sont tenus de protéger leur patrie. Ce mérite était amplifié pendant les croisades.

La forteresse était perçue, aussi bien parmi les combattants que parmi les ascètes, comme un lieu de pèlerinage et de méditation pour les fêtes religieuses comme l'Achoura ou le ramadan. À l'étage supérieur de l'aile sud-est se trouvait une petite mosquée abritant un mihrab. Elle est aujourd'hui utilisée comme musée où sont exposés des objets provenant de la région ainsi que de Kairouan.

Parmi les monuments importants de la ville figure également la Grande Mosquée de Monastir, édifice en pierre de taille d'architecture sobre élevé au IXe siècle puis agrandi au cours des XIe et XVIIIe siècles.

Monastir possède un musée des arts islamiques, inauguré le 5 août 1958 et qui est logé au premier étage de l'aile sud du ribat ; il comporte près de 300 œuvres (fragments de bois, stèles funéraires, céramiques lustrées, etc.) et reçoit chaque année la visite de presque 100 000 visiteurs.

Le festival d'été de Monastir est organisé annuellement au sein du ribat et se poursuit pendant une période de trois à quatre semaines, offrant de nombreux spectacles musicaux, théâtraux et même cinématographiques.

À quelques kilomètres du centre-ville, le centre culturel de Monastir fondé en 2000 accueille des manifestations culturelles diverses. En son sein, plusieurs associations culturelles dédiées principalement à la peinture, la musique et le théâtre y exercent leurs activités. Ce centre vient remplacer l'ancien centre culturel situé au cœur même de la ville ; il conserve quelques activités essentiellement estudiantines.

L'Union des écrivains monastiriens est une association dont le local est situé dans la cité Chraka de l'ancienne ville. Elle accueille plusieurs membres et organise diverses rencontres culturelles.

Musique

L’ethnomusicologue et clarinettiste Hassine Haj Youssef figure parmi les personnalités les plus actives de Monastir dans le domaine musical. Disciple de Salah El Mahdi, il est aussi le père du violoniste et compositeur Jasser Haj Youssef. Il est professeur au Conservatoire national de Monastir et à l’Institut supérieur de musique de Sousse. Il a adapté la méthode de Zoltán Kodály à l’enseignement de la musique arabe, il est aussi producteur de plusieurs émissions de musique traditionnelle et d’anthropologie à Radio Monastir et à la télévision nationale.

Depuis 2005, il consacre son temps à la composition et aux recherches sur les musiques soufies de Tunisie.

Dialecte

Le dialecte monastirien présente les caractéristiques du dialecte parlé dans l'ensemble du Sahel tunisien.

Gastronomie

La ville est connue pour plusieurs plats phares, notamment le couscous au cherkaw, auquel un festival local est dédié chaque été depuis 2004 ; celui-ci est organisé par une association spécifique sous le patronage du gouverneur. Le poisson salé, un plat préparé à base de poisson (généralement du mulet) cuit à la vapeur accompagné de tomates pelées, de charmoula, d'harissa, de raisins secs et d'oignon, est consommé très souvent à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr.

(Source:   https://fr.wikipedia.org/wiki/Monastir)

 

 


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