La Marsa

 

La Marsa ou El Marsa  est une ville de Tunisie située à 18 kilomètres au nord-est de Tunis. Elle est le lieu de résidence d'été des beys de Tunis du début du xixe siècle à la déchéance de la monarchie en 1957. De cette époque, elle conserve son cachet de banlieue cossue et reste une station balnéaire appréciée des Tunisois.

 

 

La Marsa fait partie de la banlieue nord-est de Tunis. Le territoire de la municipalité est limitrophe de ceux de cinq municipalités Raoued, La Soukra, Le Kram, Carthage et Sidi Bou Saïd.

 

 

La ville s'étire entre la falaise de cap Gammarth au nord et le djebel El Manar (ou Menara) qui culmine à 126 mètres au sud. Le relief de la ville est accidenté autour de ces deux extrémités et vers les côtes, mais il est plat à l'intérieur des terres.

 

 

L'histoire de la ville remonte à l'époque punique où son premier noyau appartient au quartier de Mégara, faubourg de la cité punique de Carthage.

 

 

Dans Salammbô, Gustave Flaubert y fait se dérouler un festin offert par Hamilcar Barca à ses soldats. En raison de son nom —Marsa ou Mers désignant un port ou un mouillage — , des archéologues ont cru pouvoir y situer les ports puniques de Carthage.

 

 

Mais, si la baie de La Marsa a parfois servi de mouillage, comme en 1856 pour le débarquement des troupes tunisiennes envoyées par Sadok Bey en Crimée, rien n'est encore venu confirmer l'existence d'un port à cet emplacement.

 

 

Peu après la conquête arabe, on y érige un Ribat, où des hommes pieux montent la garde et enseignent à partir du xiie siècle le soufisme, et où sont inhumés quelques marabouts célèbres.

 

 

Au début du xvie siècle, le souverain hafside Abû `Abd Allâh Muhammad al-Mutawakkil choisit cette localité pour résidence estivale et y fait bâtir trois palais au sein d'un parc situé en plein centre.

 

 

Plus tard, la Abdalliya sert de résidence aux consuls d'Angleterre avant de devenir la maison des hôtes européens en visite en Tunisie. Aujourd’hui seule subsiste la Abdalliya El Koubra, témoignage de l'architecture princière hafside, qui abrite un centre culturel.

 

 

Le climat conjugué aux paysages de falaises rocheuses, forêts de pins et orangeraies en font vite un lieu prisé des dignitaires, savants, bourgeois et artistes qui suivent la famille régnante. Car, dès le début du xixe siècle, les beys de Tunis font ériger de nombreux palais où ils s'y installent de mai à septembre : Mohammed Bey fait construire Dar El Tej vers 1855 avant que son successeur n'entame la construction d’un pavillon dominant la plage, Koubet El Haoua, destiné à dissimuler les baignades de la famille régnante. De même, sous le règne de Naceur Bey, est construit le palais Essaâda à l’intention de son épouse Lalla Kmar, une odalisque circassienne qui épousa trois beys successifs.

 

 

D'autres princes se font construire des palais dans plusieurs endroits de la ville en plus des résidences offertes aux familles alliées telles que Dar El Kamila.

 

 

La Marsa est habitée par des agriculteurs et recherchée par les notables citadins tunisois. La localité connaît alors un essor rapide au XIXe siècle et à l'aube du XXe siècle, quelques dignitaires et riches choisissant la cité pour élever de luxueuses résidences de style arabo-musulman et italianisant au milieu des vergers et jardins ou même pour acquérir des demeures de notables étrangers résidant en Tunisie.

 

 

Centre du pouvoir pendant une partie de l’année, la ville attire vite ambassades et consulats dans le centre ou le long de la côte en direction de Gammarth, certaines bénéficiant de demeures beylicales délaissées comme les représentants français et britanniques.

 

 

La Marsa est érigée en municipalité en 1912.

Source du texte: https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Marsa